Carta das Mães Terena de Mato Grosso do Sul a Dilma Rousseff (!!!)

MÃES TERENA a Dilma

Versão em francês a seguir:

Versão em francês por  Soutien Européen au Brésil Indigène:

Lettre des Mères Terena à Dilma Rousseff
Campo Grande, Mato Grosso do Sul,
le 1º juin 2013

Votre Excellence, Madame la Mère de la Nation Brésilienne – Dilma Rousseff,

Nous, Mères Indigènes Terena du Mato Grosso do Sul, parentes de l’indigène assassiné Oziel Gabriel et mères des autres guerriers Terena, qui en ce moment historique risquent leurs vies pour la reprise de nos terres, nous sentant impuissantes face à la gravité de la situation et craignat d’autres morts parni nos fils, venons par la présente nous adresser directement à la mère de la nation. Une mère qui a le devoir de s’occuper de tous ses enfants, pauvres ou riches, Indiens ou non. Pourtant, nous voyons nos fils être assassinés par les forces publiques aux ordres de cette même mère de la nation. Au lieu de nous protéger, elle ferme les yeux pour ne pas voir notre souffrance et se bouche les oreilles pour ne pas entendre nos cris de douleur et nos lamentations. Elle refuse de résoudre le problème et ne ressent aucune solidarité à la cause indigène et n’éprouve aucun sentiment au sujet de la tuerie de notre peuple. Quelle mère est-ce, qui accueille les forts et assassine les faibles?

Aujourd’hui, nous sommes en deuil de la mort de notre fils Oziel, et nous craignons pour nous et tous nos fils qui en ce moment remplissent leur devoir en tant que Guerriers Terena. Ce devoir ancestral doit être honoré non seulement par nous, mais aussi par vous, Madame, la mère de la nation qui dirige le gouvernement brésilien et qui ne démontre aucun intérêt pour notre situation. Nous toutes, Mères Terena, à la différence de la mère de la nation, nous souffrons de manière indescriptible de la mort de Oziel. Comme le dit notre ancienne naty senó (femme forte), “Une mère blanche n’est pas comme une mère indigène ? Elle n’a pas de sentiments ? Lorsque nous savons qu’un de nos fils veut agresser quelqu’un, nous le conseillons et le corrigeons en lui disant de ne pas faire ça, que ce n’est pas bien ! Est-ce que la mère blanche n’est pas comme ça ? Elle n’a pas de sentiments comme nous en avons ?”
Nous espérons que vous, la mère de la nation, soyez sensible à la souffrance de vos enfants et résolviez la question avant que plus de sang ne soit répandu, car vous êtes la seule qui en ayez le pouvoir.

Dans la tristesse, mais aussi avec espoir,

Les Mères Terena du Mato Grosso do Sul.
[email protected]

“En epon ehiko náti, kónoko áp eyeahó e, m otôvati opó sikea iyúseyea ra poké’exa kopé noti,óvoku nó kone e pó’oxo kó nokoa kóhiyanayea ne di réituna enepó’oxo namúkopea ne poké’exa.” (Art.14-2 de la Convention 169 de l’OIT)

source : https://www.facebook.com/photo.php?fbid=386715574778871&set=a.257572834359813.56142.100003212962406&type=1

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